Adoption d’une culture contraceptive et maîtrise du projet familial. La contraception constitue-t-elle une Capabilité?

  • Claudine Sauvain-Dugerdil Université de Genève
  • Nedialka Douptcheva University of Geneva
  • Sory Ibrahima Diawara Université de Bamako
Keywords: culture contraceptive, espacement des naissances, Mali, Ghana, EDS

Abstract

Nous examinons les facteurs d’adoption d’une « culture contraceptive », décrite par la connaissance, la pratique et les intentions, et ses liens avec l’espacement des naissances. L’analyse des enquêtes EDS Mali (2006) et Ghana (2008) montre la persistance du fossé entre connaissance et pratique - la connaissance de la contraception ne gomme pas les inégalités de pratique - et le rôle des « facteurs de conversion ». Ainsi l’avantage des habitants des grandes villes disparaît lorsque l’on contrôle pour les caractéristiques personnelles. Les comportements des femmes apparaissent influencés par la réalité de leur situation familiale, alors que ceux des hommes reposeraient plus sur des valeurs. Finalement, ce n’est pas l’adoption de la contraception qui importe pour l’espacement des naissances, mais le profil des femmes qui l’adoptent : la contraception ne constitue pas une Capabilité - une dimension de la liberté de planifier sa famille - mais un moyen parmi d’autres pour espacer les naissances.

Author Biographies

Claudine Sauvain-Dugerdil, Université de Genève
Institut d’études démographiques et du parcours de vie (I-DEMO)
Nedialka Douptcheva, University of Geneva
Harvard School of Public Health (Cambridge, USA) and I-DEMO
Sory Ibrahima Diawara, Université de Bamako
Dept de santé publique, Faculté Médecine
Published
2014-09-02