Surmortalité des enfants dans les quartiers informels de Ouagadougou : effet de composition ou effet de contexte ?

  • Bruno Lankoande University of Witwatersrand
  • Abdramane Soura Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)
  • Roch Millogo Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)
  • Yacouba Compaoré Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)
  • Clémentine Rossier Institut de démographie et de socioéconomie, Université de Genève

Abstract

En Afrique sub-saharienne, les auteurs cherchant à expliquer la surmortalité des enfants des quartiers informels ont rarement essayé de dissocier les caractéristiques sociodémographiques des parents, d’une part, et les effets de contexte, d’autre part, en utilisant une définition « locale » de ces quartiers. Le différentiel de mortalité entre les quartiers formels et informels de la capitale du Burkina Faso est analysé ici à l’aide des données de l’Observatoire de Population de Ouagadougou. Les analyses reposent sur le calcul des taux de mortalité, et sur le modèle de régression de Cox. Au-delà des effets de l’instruction de la mère, de l’âge de la mère, et du niveau de vie du ménage, la résidence dans les quartiers informels est positivement associée à la mortalité des enfants. L’amélioration des conditions sanitaires dans ces quartiers, et un meilleur accès aux services de santé sont deux préalables à la baisse de la mortalité des enfants.

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Published
2016-05-01